Mon parapluie, mon compagnon…

Article : Mon parapluie, mon compagnon…
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10 juin 2016

Mon parapluie, mon compagnon…

Je viens vous raconter une belle histoire entre moi et mon parapluie, mon ami. C’est mon compagnon saisonnier. A chaque saison des pluies, il devient automatiquement mon meilleur copin, comme beaucoup de personnes d’ailleurs.

Je ne suis pas le seul à vanter ses mérites, son utilité. Lorsqu’il pleut, je ne peux me séparer de lui. Abidjan, on dit que la pluie fait plus peur que les bruits des armes lourdes. C’est tellement vrai. En effet, au bruit de la pluie, les gens se dispersent comme une zone attaquée. Personne ne veut “essuyer” les gouttes de pluie. Comment comprendre cette psychologie ? Voici une explication.

La ville d’Abidjan, malgré les nombreux efforts, manque d’infrastructures routières. Encore que les existants ne sont pas mieux entretenus. A tout bout de champ, des nids de poule, de canard, de cafard etc. A tout moment, le citoyen peut se faire éclabousser par un véhicule insolant. En plus, avoir accès à son domicile devient un parcours du combattant, en saison pluvieuse. Tellement les voies sont dégradées. Les eaux usées quittent leur lit dans les caniveaux remplis par des déchets plastiques et solides, pour se déporter sur la surface et entrer dans les domiciles pour provoquer d’énormes dégâts matériels et humains.

Une autre raison, c’est que la saison des pluies à Abidjan rime avec une montée en puissance des agressions. Les véhicules de transport en commun se font rares. Humiliés par la pluie, on préfère s’abriter sous un hangar. Malheureusement les petits bandits et délinquants raffolent de ces endroits pour s’en prendre aux gens.

Revenons à mon histoire avec mon parapluie. Comme on le dit en Afrique : “la langue et les dents s’embrouillent parfois malgré qu’elles vivent ensemble”. Autrement dit, mon parapluie n’est pas exempt de tout reproche. Il devient surtout encombrant quand il ne pleut pas. Le porter devient un fardeau lourd à supporter. Et la plupart du temps, je l’oublie soit au travail ou dans un véhicule. Malheureusement c’est après l’avoir égaré quelque part que la pluie me fait rappeller le pacte signé entre moi et mon compagnon !

Lama

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