Can 2023 : De la problématique des tickets

La 34e Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2023) se déroule en Côte d’Ivoire depuis le 13 janvier 2024. Mais la compétition continentale est entachée par une histoire de billetterie. En effet, le match d’ouverture, qui a vu la victoire de la Côte d’Ivoire face à la Guinée Bissau (2-0), s’est tenu dans un stade à moitié vide (38 000 supporters sur 60 000 places disponibles). Pourtant, les statistiques annonçaient la rencontre à guichet fermé. La situation va empirer avec les autres matchs. D’Abidjan à Bouaké, en passant par Yamoussoukro, le risque est grand de voir les matchs se dérouler dans des stades presque vides. Dans une vidéo qui a fait le tour sur la toile, des supporters camerounais s’indignent des difficultés à trouver des tickets pour assister au match des Lions Indomptables.

Où sont les tickets ?

Depuis le 14 décembre, la Confédération Africaine de Football (CAF) a ouvert la vente des billets. Selon la CAF, il y a au total un million cinq cent mille (1 500 000) billets disponibles. La vente en ligne a été intégrée pour les supporters hors de la Côte d’Ivoire (environ 30 % des billets). En interne, douze villes ivoiriennes ont été choisies pour les points de ventes, pourtant impossible de se procurer un ticket dans ces PDV en raison d’une rupture de stock généralisée ! Sur le banc des accusés, les revendeurs. Ces derniers rodent aux abords des stades et sur les réseaux, ils n’hésitent pas à faire ensuite flamber les prix à quelques heures des matchs. Un ticket de 5 000F, peut être proposé à la revente pour la somme de 100 000F !

Le gouvernement hausse le ton

Face à ce problème, le gouvernement ivoirien a décidé de monter au créneau. Le Premier ministre, Robert Beugré Mambé, a annoncé que des mesures seraient prises dans les 48 heures.

Objectif : court-circuiter les réseaux mafieux impliqués dans la revente illégale de billets. « À Yamoussoukro, plusieurs revendeurs de billets ont été interpelés. Ils revendaient les tickets à des « prix astronomiques », a relevé le journaliste ivoirien Fernand Dédeh sur les réseaux sociaux.

En plus, les points de vente ont été multipliés par deux dans 15 communes (au lieu de 12 au départ), soit 51 PDV. Par ailleurs, la CAF et le COCAN ont décidé d’allouer 5% de la capacité totale des stades aux supporters des équipes en compétition. Ces billets sont remis en vente en cas d’annulation ou en cas d’invendus, précise le communiqué.

Objectif : court-circuiter les réseaux mafieux impliqués dans la revente illégale de billets. « À Yamoussoukro, plusieurs revendeurs de billets ont été interpelés. Ils revendaient les tickets à des « prix astronomiques », a relevé le journaliste ivoirien Fernand Dédeh sur les réseaux sociaux.

En tout état de cause, se procurer un ticket est devenu un véritable parcours du combattant. Alors, pourquoi ne pas rendre gratuit l’accès aux stades afin de sauver la fête du football africain ?

Lama