Présidentielle 2020, que le meilleur gagne

Article : Présidentielle 2020, que le meilleur gagne
Crédit: Cei
9 septembre 2017

Présidentielle 2020, que le meilleur gagne

Guillaume Soro ne participe pas au congrès du RDR (Rassemblement des Républicains) d’Alassane Ouattara, du samedi 09 au dimanche 10 septembre 2017. Cela vient confirmer l’information qui circulait partout ; à savoir le conflit interne dans ce parti présidentiel.En effet, l’élection présidentielle de 2020 a rendu le climat sociopolitique ivoirien très tendu cette année. La grande alliance au pouvoir (RHDP) est entrain de s’effriter à mesure qu’on avance aux échéances futures. Tout commence avec l’allié Mabri Toikeusse, président de l’Udpci lors des législatives en décembre 2016. Celui-ci s’entête à présenter des candidats dans des circonscriptions où se présentent également des candidats du parti présidentiel. Les heures qui suivent, Alassane Ouattara débarque de son poste de ministre des Affaires étrangères Mabri Toikeusse.

Le Rhdp à l’épreuve de la présidentielle de 2020

Dès le premier trimestre de 2017, la Côte d’Ivoire est frappée par une série de mutinerie de soldats issus de l’ex rébellion, dirigée par Guillaume Soro, et intégrée dans l’armée régulière. Certains n’hésitent pas à pointer du doigt la responsabilité de Guillaume Soro dans ses remous au sein de la grande muette. L’affaire des caches d’armes découvertes au domicile d’un de ses proches va éloigner davantage M. Ouattara et M. Soro. Les partisans du premier estiment que le second veut déstabiliser le régime actuel. Le premier ministre actuel, Amadou Gon Coulibaly, ne va pas non plus favoriser le rapprochement entre les deux camps. S’ensuit une cascade de limogeage des proches de l’ancien Sg de la rébellion, dont Méité Sindou, Issiaka Fofana.

Pour sa part, l’autre grand allié du Rhdp, le Pdci se met en ordre de bataille pour les futures échéances. Dans une interview fleuve accordée à l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, Henri Konan Bédié annonce la candidature de son parti pour l’élection présidentielle de 2020. Une annonce qui a choqué Alassane Ouattara. Qui, pendant le discours à la Nation à la veille de la fête de l’Indépendance, répond à mots voilés à son allié ; en déclarant que tout Ivoirien pourra se présenter.

Échec des alliances politiques

Justement, depuis la disparition du premier président ivoirien Félix Houphouët Boigny en 1993, la Côte d’Ivoire est à la recherche d’une maturité démocratique. Au début, des analystes ont estimé que, pour gagner l’élection présidentielle, il fallait nouer des alliances entre partis politiques. Cependant 20 ans après l’adoption de cette stratégie politique, le bilan reste toujours mitigé. L’alliance entre le Rdr et le Fpi à travers le « Front Républicain », en 1995 s’est avéré inefficace. Aujourd’hui le Rhdp bat de l’aile. va-t-il avoir une autre alliance pour vaincre le parti présidentiel, le Rdr ? Rien n’est moins sûr.

La Cei doit être véritablement indépendante

A ce jour, les alliances politiques ont montré leurs limites avec son lot de trahison, de guerre intestine. Une alliance Pdci-Guillaume Soro serait donc moins fructueuse. Que faire dans ce cas ? Le véritable enjeu de l’élection présidentielle de 2020, c’est l’ouverture démocratique. En effet, comme l’a si bien dit le président Ouattara, chaque Ivoirien pourra se présenter.

En revanche, pour cette compétition qui s’annonce rude, il faudra un bon arbitre, à la hauteur des attentes. En l’occurrence la CEI, Commission Electorale Indépendante, dont la gestion lors des dernières élections a été fortement critiquée. En Côte d’Ivoire, cette institution est présidée par des hommes issus des formations politiques. Et à chaque fois, la CEI est dans le viseur des critiques. Ainsi pour une élection crédible, elle doit être débarrassée de tout parti politique. Et que le meilleur gagne !

Lama

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